ICOMIA et la décarbonisation des bateaux de plaisance

Le Conseil international des associations de l’industrie marine (ICOMIA) a publié une nouvelle recherche détaillant un ensemble de technologies visant à réduire davantage les émissions de carbone des bateaux de plaisance. La recherche se concentre sur la propulsion marine des bateaux de moins de 24 mètres de long. Le rapport, intitulé « Voies vers la décarbonisation de la propulsion pour l’industrie marine de loisirs », fournit des orientations aux gouvernements mondiaux et aux parties prenantes de l’industrie nautique.

Les principales conclusions et recommandations de la recherche comprennent :

  1. Diversité des solutions : En raison de l’environnement unique de la navigation de plaisance et des intérêts variés des plaisanciers, une variété de solutions doit être envisagée pour continuer à réduire les émissions de carbone des bateaux de plaisance.
  2. Émissions de carbone des bateaux de plaisance : Les bateaux de plaisance représentent moins de 0,1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), soit 0,7 % des émissions de dioxyde de carbone (CO2) liées aux transports aux États-Unis et 0,4 % en Europe.
  3. Technologies étudiées : La recherche a examiné des technologies de propulsion telles que la batterie électrique, l’hybride électrique, l’hydrogène, les moteurs à combustion interne avec des carburants marins durables, et les moteurs traditionnels à essence ou diesel.
  4. Carburants marins liquides durables : Les carburants marins liquides durables, tels que les carburants renouvelables, sont identifiés comme une source potentiellement adaptée pour décarboniser les bateaux de plaisance jusqu’à 90 % d’ici 2035.
  5. Hydrogène : L’hydrogène est reconnu comme une technologie émergente pour réduire les émissions de carbone des bateaux, à condition que son processus de production soit optimisé.
  6. Propulsion électrique : Bien que la propulsion électrique fasse partie de la stratégie de décarbonisation, elle peut ne pas être universellement adaptée à tous les types d’embarcations de loisirs. L’étude souligne l’importance de prendre en compte à la fois la durée de vie de la batterie et les cycles de recharge.
  7. Bateaux hybrides : Les bateaux hybrides utilisant à la fois des moteurs électriques et à combustion interne alimentés par des carburants liquides offrent des réductions potentielles d’émissions, surtout pour les bateaux utilisés pendant de plus longues périodes et sur de plus longues distances.
  8. Coût de possession : L’impact sur le coût de possession en fonction de la technologie de propulsion est pris en compte, avec des augmentations allant de 5 % à 250 % prévues jusqu’à ce que les alternatives atteignent une échelle de marché.

ICOMIA plaide en faveur d’une approche de décarbonisation technologiquement neutre pour les environnements marins, du développement et de la distribution de carburants marins durables, de campagnes d’éducation des consommateurs, de normes de sécurité pour la technologie électrique marine, et de recherches continues pour évaluer les technologies existantes et émergentes.

Le rapport s’inscrit dans la campagne « Propelling Our Future » lancée par l’ICOMIA pour faire progresser l’industrie grâce à des solutions technologiques basées sur la recherche. Pour plus d’informations et pour accéder au rapport complet, visitez propellingourfuture.com.

 

Les ports de plaisance se mobilisent pour réduire leur impact sur l’environnement

Dans les ports de plaisance, les initiatives se multiplient pour réduire les pollutions, mieux préserver l’environnement et nous inciter à changer nos habitudes. Petit tour d’horizon des actions qui rendent nos ports (un peu) plus vertueux.

Des ruches sur le toit d’une capitainerie, à Port-la-Forêt, ou sur un espace vert du port de Kernével à Larmor-Plage. Des nurseries à poissons sous les pontons de Mèze, Cannes, Bonifacio ou La Rochelle. Une éco-barge mobile pour collecter les eaux noires à Port-Camargue, Port-Fréjus ou Nouméa. Des stations de collecte et de tri des déchets toxiques sur les aires de carénage, des bacs à vaisselle dans les sanitaires, un nettoyeur haute pression fonctionnant à l’eau de mer, des vélos en libre accès.

L’inventaire à la Prévert pourrait se poursuivre ainsi longtemps, preuve que l’engagement des ports de plaisance sur les questions environnementales peut prendre bien des formes. Il faut dire que les sujets sur la table sont nombreux. Économies d’eau potable et d’énergie, traitement des déchets et des eaux usées, prévention des pollutions, analyse et amélioration de la qualité de l’eau, actions pour la biodiversité, sensibilisation des plaisanciers : les ports doivent être sur tous les fronts.

Un travail de chaque jour, ainsi que le décrit Angélique Fontanaud, responsable environnement au port de La Rochelle. « Nous référençons tous les textes auxquels nous sommes soumis, avec une veille réglementaire assidue, et nous veillons à réduire tous nos impacts. » Après avoir longtemps été certifié ISO 14001, « une norme de l’AFNOR qui dit comment on doit gérer l’environnement », le port de La Rochelle a obtenu en 2019 la certification « Ports propres », qui fait référence en la matière au niveau européen.

Pour en savoir plus : https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/environnement-littoral/federation-francaise-des-ports-de-plaisance/ecologie-les-ports-de-plaisance-se-mobilisent-pour-reduire-leur-impact-sur-lenvironnement-45c5955e-5633-11ee-8f6c-0944d4762ec9

Moteur électrique : Les acteurs majeurs se préparent pour une transition solide

Le virage électrique dans le domaine du yachting se précise. Les principaux acteurs de la motorisation marine prennent des mesures pour ne pas laisser échapper le marché.

Lanéva est fier d’avoir vaillamment entamé cette transition. Se rendre compte chaque jour que la tendance s’accélère vers un monde plus durable est une véritable satisfaction !

 

« Une avalanche d’annonces sur le bateau électrique »

Le mois de janvier a marqué une accélération dans la révélation des stratégies des grands fabricants de moteurs concernant le bateau électrique. Nous avons vu Volvo Penta s’associer à Bénéteau pour un bateau hybride de nouvelle génération de 33 pieds. Du côté des moteurs hors-bord, Mercury Marine a lancé sa gamme de petits moteurs transportables Avator de faible puissance sur le marché européen avec beaucoup d’enthousiasme. Plus discrètement, Honda Marine a présenté au Boot Dusseldorf un concept de petit moteur électrique basé sur ses batteries pour 2 roues. Enfin, à l’occasion de son plan stratégique, Suzuki a fixé la date de sortie de son premier moteur hors-bord électrique en 2024. Autrefois réservé aux acteurs spécialisés et dominé par Torqeedo et ePropulsion, le marché des moteurs marins connaît un tournant.

 

Pas de marché sans bateaux

Mais tous ces moteurs étaient peu présents sur les bateaux d’équipement d’origine. Là encore, le changement est en cours. Nous avons vu de grands fabricants exposer leurs modèles électriques, principalement dans la voile, mais aussi dans les bateaux de jour. L’arrivée de bateaux électriques dans la flotte des grandes sociétés de location devrait également rassurer les plaisanciers quant à leur capacité à supporter une utilisation intensive.

Les prochains mois et les prochaines années seront passionnants pour observer la recomposition du marché de la motorisation pour les bateaux de plaisance. »

Pour lire l’article original, cliquez ici pour accéder à Boatindustry Mag.

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